Unis dans la prière

2 mai 2020

A la fin du mois d’avril, notre pape, à la fois dans une lettre adressée à tous les fidèles et lors d’une audience générale, nous encourageait à redécouvrir et prier le chapelet, seul ou en famille : « J’exhorte vos familles à se réunir quotidiennement pour prier le rosaire sous le regard de la Vierge-Marie ». Le chapelet est une prière très populaire, qui tout au long de l’histoire de l’Eglise, a toujours été encouragée par les papes ; les saints, même les plus mystiques, nous ont donné le témoignage de leur estime pour le rosaire, et l’exemple de leur prière. Il fait tellement partie de notre imaginaire religieux, qu’il a pu être délaissé voire méprisé.

Le chapelet est une prière simple et à la portée de tous. Il est simple parce qu’il est « réglé », par la répétition des prières qui occupe l’esprit et lui évite de se perdre, de penser à autre chose. Il est simple, parce que c’est aussi un support matériel, sur lequel notre esprit peut s’appuyer. Il est simple, parce qu’il nous permet de revivre et contempler les mystères de la vie de Notre Seigneur, d’être témoins, nous aussi, dans la prière, des événements qui ont marqué les premiers chrétiens. Il est simple, parce que nous ne le prions jamais seuls, mais toujours comme « en tenant la main » de la Vierge-Marie, en nous laissant conduire par elle.

Le chapelet est une prière souple, au sens où il peut s’adapter à toutes les situations. On peut le prier seul ou en communauté, dans une église ou dans la nature, en voiture ou dans n’importe quelle situation, en s’attachant avec attention à la méditation des mystères ou presque avec distraction. Il peut être une prière de méditation, d’intercession, de louange dans les moments de joie ou dans les épreuves.

Le chapelet, loin d’être une prière pauvre, est riche de ce qu’il nous apprend par lui-même à écouter, lire et comprendre la Parole de Dieu, nous plaçant dans les conditions mêmes qui furent celles des premiers disciples et des premiers croyants : « Ce que nous avons vu du Verbe de Dieu, nous vous l’annonçons » nous dit saint Jean. Il s’agit bien de cela, avec le chapelet, de voir, d’écouter, de vivre, de méditer ces événements par lesquels notre Dieu nous a parlé « en ces temps qui sont les derniers » (cf. Hx).

Le chapelet est comme une petite chapelle portable ! L’Eglise à la maison, l’Eglise toujours sur soi ! Il est le moyen de prendre conscience, que nous soyons seuls ou en famille, que nous sommes l’Eglise. Prier ensemble le chapelet, c’est un peu comme se retrouver en communauté, dans une église, pour prier. Il ne remplace pas cette communauté, mais il l’appelle !

Abbé Bruno Gerthoux, curé de Robion et des Taillades

1° prière du pape François

O Marie, tu resplendis toujours sur notre chemin comme signe de salut et d’espérance. Nous nous confions à toi, Santé des malades, qui, auprès de la croix, as été associée à la douleur de Jésus, en maintenant ta foi ferme.


 

Toi, Salut du peuple romain, tu sais de quoi nous avons besoin et nous sommes certains que tu veilleras afin que, comme à Cana de Galilée, puissent revenir la joie et la fête après ce moment d’épreuve.

Aide-nous, Mère du Divin Amour, à nous conformer à la volonté du Père et à faire ce que nous dira Jésus, qui a pris sur lui nos souffrances et s’est chargé de nos douleurs pour nous conduire, à travers la croix, à la joie de la résurrection. Amen.

Sous Ta protection nous cherchons refuge, Sainte Mère de Dieu. N’ignore pas nos supplications, nous qui sommes dans l’épreuve, et libère-nous de tout danger, O Vierge glorieuse et bénie. Amen

 

2° prière du pape François

Dans la présente situation dramatique, chargée de souffrances et d’angoisses qui frappent le monde entier, nous recourons à Toi, Mère de Dieu et notre Mère, et nous cherchons refuge sous ta protection.

O Vierge Marie, tourne vers nous tes yeux miséricordieux dans cette pandémie du coronavirus, et réconforte ceux qui sont perdus et qui pleurent leurs proches qui sont morts, enterrés parfois d’une manière qui blesse l’âme. Soutiens ceux qui sont angoissés pour les personnes malades auprès desquelles, pour empêcher la contagion, ils ne peuvent être proches. Suscite la confiance en celui qui est inquiet pour l’avenir incertain et pour les conséquences sur l’économie et sur le travail.

Mère de Dieu et notre Mère, implore pour nous de Dieu, Père de miséricorde, que cette dure épreuve finisse et que revienne un horizon d’espérance et de paix. Comme à Cana, interviens auprès de ton Divin Fils, en lui demandant de réconforter les familles des malades et des victimes, et d’ouvrir leur cœur à la confiance.

Protège les médecins, les infirmiers et les infirmières, le personnel sanitaire, les volontaires qui, en cette période d’urgence, sont en première ligne et risquent leur vie pour sauver d’autres vies. Accompagne leur fatigue héroïque et donne-leur force, bonté et santé.

Sois aux côtés de ceux qui, nuit et jour, assistent les malades ainsi que des prêtres qui, avec sollicitude pastorale et engagement évangélique, cherchent à aider et à soutenir chacun.

Vierge Sainte, éclaire l’esprit des hommes et des femmes de science, pour qu’ils trouvent de justes solutions pour vaincre ce virus.

Assiste les Responsables des Nations, pour qu’ils œuvrent avec sagesse, sollicitude et générosité, en secourant ceux qui manquent du nécessaire pour vivre, en programmant des solutions sociales et économiques avec clairvoyance et avec esprit de solidarité.

Marie très Sainte, touche les consciences pour que les sommes considérables utilisées pour accroître et perfectionner les armements soient au contraire destinées à promouvoir des études adéquates pour prévenir de semblables catastrophes dans l’avenir.

Mère très aimée, fais grandir dans le monde le sens d’appartenance à une seule grande famille, dans la conscience du lien qui nous unit tous, pour que nous venions en aide aux nombreuses pauvretés et situations de misère avec un esprit fraternel et solidaire. Encourage la fermeté dans la foi, la persévérance dans le service, la constance dans la prière.

O Marie, Consolatrice des affligés, embrasse tous tes enfants dans la tribulation et obtiens que Dieu intervienne de sa main toute puissante pour nous libérer de cette terrible épidémie, afin que la vie puisse reprendre dans la sérénité son cours normal.

Nous nous confions à Toi, toi qui resplendis sur notre chemin comme signe de salut et d’espérance, o clémente, o miséricordieuse, o douce Vierge Marie. Amen.