Le Très Saint Sacrement

20 août 2022

Saint César de Bus enseignait à propos du Très Sacrement de l’Eucharistie dans ses instructions familières que « notre âme ne saurait se maintenir dans la vie spirituelle sans ce sacrement ». Or, comme toutes les réalités qui font partie de notre quotidien, voire de nos habitudes, nous risquons, au bout du compte, de les négliger jusqu’à ne plus percevoir leur valeur, richesse et importance.

Saint César de Bus ajoutait : Notre Seigneur « institua ce divin Sacrement (de l’Eucharistie), par lequel il demeure avec nous et en nous, afin de nous accompagner en ce pèlerinage, pour être la nourriture et le soutien de nos âmes, le remède de nos blessures, et la force de notre faiblesse, pour nous servir de bouclier contre les assauts de nos ennemis, et pour nous donner un avant-goût des plaisirs et délices dont nous jouirons (Dieu aidant) dans le Royaume céleste. ».

Ce sacrement - signe visible d’une réalité invisible - est d’abord celui de sa présence dite reèlle, au milieu de nous et en nous. Ce n’est pas quelque chose qui est là, mais le signe tangible de la présence de Celui qui est Eternel, Créateur et Sauveur. Si Dieu est partout, parce qu’Il crée et donne vie à toute chose, par ce sacrement, Il manifeste sa présence. Comme je le rappelai la semaine dernière, à la manière du curé d’Ars « Il est là » !

C’est dire qu’en présence de ce Très Saint Sacrement nous ne sommes pas seuls. Il est avec nous, Il est en nous, Il nous accompagne en ce pèlerinage de nos vies. Parfois, peut-être, avons-nous l’impression d’être seuls, isolés voire abandonnés, pas seulement de Dieu, mais des autres et du monde. En prenant le temps de prier, d’adorer, de recevoir ce Sacrement, nous avons l’assurance et le gage de ce don de Dieu et de sa grâce.

En ce sacrement, Il se donne à nous en nourriture, pour nous faire vivre, nous fortifier, nous guérir, nous protéger. Plutôt que nous lamenter et nous apitoyer sur nos pauvretés et nos faiblesses, répondons avec foi au Seigneur, et accueillons le don qu’il nous fait.

Abbé Bruno Gerthoux, curé de Robion et des Taillades