La mort, le Paradis, le Purgatoire et l’Enfer.

2 novembre 2019

La mort marque la fin de notre vie visible et tangible en ce temps. Pour autant, notre vie, même en ce monde, ne se limite pas à ce que nous en pouvons voir, toucher, percevoir ou sentir. Tout au long de notre vie déjà, semble briller cette lumlière d’espérance qui nous laisse entrevoir une vie après la vie, l’éternité de l’âme, un « au-delà » espéré et possible ! Qu’est-ce qui nous attend ?

Il n’y a pas cinquante solutions : soit nous serons avec Dieu, soit nous serons séparés de Dieu. Etre avec Dieu c’est - en une expression - la définition même du Paradis ; alors qu’en être séparé est celle de l’Enfer. Sauvés ou damnés !

Si le Paradis c’est être avec Dieu, nous comprenons bien que cela commence dès aujourd’hui, dès cette vie, même si c’est dans la foi, en espérance et cependant en vérité, dans l’Esprit-Saint. Cette amitié avec Dieu où son amour nous libère, nous sauve, nous guérit et libère, c’est au quotidien que nous la vivons et lui permettons de s’enraciner pour qu’elle porte du fruit dans la vie éternelle.

En conséquence, l’Enfer c’est être séparé de Dieu, privé de son amour, de sa grâce, de son amitié. Nous sommes alors non pas « avec le diable », mais dans la même situation que tout damné : seul, isolé, perdu, oublié. Nous comprenons bien que cela commence aussi dès cette vie. Dans ce que nous sommes, ce que nous faisons, ce que nous professons, nous entretenons cette isolement, cette solitude, cette perte, cet oubli.

Et le Purgatoire, direz-vous ? Nul d’entre-nous n’est parfait et impeccable ! Comme le dirait saint Paul : « le bien que je veux, je ne le fais pas, et le mal que je ne voudrais pas, je le fais ! ». Aussi, au moment de passer de cette vie mortelle, à la vie éternelle, notre cœur, notre âme, notre vie ont sans doute encore besoin d’être purifiés, d’êtres libérés de tout ce qui, sans nous séparer radicalement de Dieu, nous en éloigne et par suite nous empêche d’être pleinement comblés par son amour et sa grâce. Et cependant, c’est encore cet amour qui nous brûle, nous enflamme, nous libère et finalement nous purifie de tout péché. 

abbé Bruno Gerthoux