Louez Dieu dans son Temple Saint

6 août 2022

Le psaume 150 nous dévoile la beauté et la dignité de la prière liturgique, qui, comme un chant monte du sanctuaire de nos cœurs, vers le sanctuaire du Ciel, en passant par le sanctuaire de la terre que sont nos églises. Le pape saint Jean-Paul II commentait ce psaume en enseignant que « la communauté chrétienne doit faire un examen de conscience afin que revienne toujours plus dans la liturgie la beauté de la musique et du chant. ».

Qu’est-ce que la liturgie ? Littéralement, en grec, c’est le service public (généralement rendu par un individu à la communauté) ; elle est cette prière publique de l’assemblée de foi, qui s’exprime par des chants, des prières et des gestes. Mais, au fond, pourquoi nos liturgies devraient être belles et dignes ? S’agit-il d’un simple spectacle, d’un concert qu’il faudrait beau, par égard pour les spectateurs ? Le psaume 32 répond à cette question en exhortant : « de tout votre art soutenez l’ovation » (ps 32 [33], 3). Il s’agit de mettre tout en œuvre pour faire sortir le meilleur de notre cœur, parce que ce qui est en jeu dans la prière du sanctuaire de la terre, c’est la rencontre entre le sanctuaire du Ciel et le sanctuaire de nos cœurs : « au cours de la prière nous accomplissons une sorte d’ascension vers la lumière divine et, en même temps, nous faisons l’expérience d’une descente de Dieu qui s’adapte à nos limites pour nous écouter et nous parler, pour nous rencontrer et nous sauver. » (S. Jean-Paul II).

Or nous ne sommes pas les spectateurs de ce qui se passe dans nos cœurs, nous en sommes les maîtres d’œuvres ! « La musique la plus élevée est donc celle qui monte de nos cœurs. Et c’est précisément cette harmonie que Dieu attend d’entendre dans nos liturgies » (S. Jean-Paul II).

C’est aussi dire combien nos sanctuaires de la terre sont à l’image de ce que sont les sanctuaires de nos cœurs, et combien je suis touché lorsqu’on me vante la beauté de nos églises de Robion et des Taillades, parce que j’entends et je comprends que ce qui se laisse voir, c’est aussi la beauté de notre communauté.

Abbé Bruno Gerthoux, curé de Robion et des Taillades