L’abbé Alexandre Martin (1630-1701), prédicateur populaire

13 juillet 2019

Le 13 juillet 1701, Alexandre Martin rendait son âme à Dieu, en odeur de sainteté, après avoir été curé de Saint-Didier pendant 45 ans. Né à Robion le 9 juin 1630, où il fut baptisé. Il a célébré sa première messe dans notre église le 9 juin 1655. Il fut le fondateur de la chapelle de Notre-Dame-de-Sainte-Garde, bénie le 9 juin 1666 et précurseur de la congrégation des prêtres missionnaires de Sainte-Garde.

Alexandre Martin « conçut un amour très ardent pour Jésus-Christ souffrant », précise le père de Rians, et dès l’âge de 9 ans il pratiquait déjà un carême et un jeûne exigent pour son âge. Il visitait aussi régulièrement les « oratoires des mystères douloureux du Sauver, en montant à l’hermitage de S. Jacques. Il y faisait des prières très ferventes,& sa belle âme devait par là toujours plus sensible aux souffrances de Notre-Seigneur. Il arrivait au sommet de la montagne pour y visiter la chambre dans laquelle le vénérable César de Bus s’était retiré après sa conversion ».

Il a sans doute puisé auprès de César de Bus son attachement à la prédication populaire et au catéchisme. En effet, en 1655 et 1656 il part à Avignon rejoindre un confrère, Pons Pareau, avec lequel il s’attachent à la prédication populaire, notamment sur la place des Corps-Saints, et au catéchisme des enfants. Le crédit de M. Martin est tel qu’il obtient de Mgr de Suarez, vicaire général de Mgr de Marinis, une autorisation de prêcher et confesser dans tout le diocèse.

Les oratoires de César de Bus l’ont sans doute aussi inspiré quand il entreprit d’édifier 15 oratoires sur le territoire de sa paroisse, dédiés aux mystères du Rosaire. C’est avec cet épisode que put commencer la construction de la chapelle de Notre-Dame de Sainte-Garde, destinée à accueillir la congrégation des prêtres missionnaires de Saitne-Garden, voués eux-aussi à la prédication populaire et au catéchisme.

Le Christ souffrant l’a accompagné jusqu’en ses derniers instants, ses dernières années ayant été marquées par une grâce d’union particulière aux souffrances de Notre-Seigneur.

abbé Bruno Gerthoux, curé de Robion et des Taillades