Je nous souhaite...

3 janvier 2018

Je voudrais en ce début d’année, selon l’usage, vous adresser des vœux. 

Je voudrais nous souhaiter à chacun de découvrir toujours plus combien nous pouvons être le bonheur de quelqu’un. Il y a bien des épreuves et des difficultés qui affectent nos vies : santé, travail, famille, maladie, souffrance, décès. Nous ne sommes jamais vraiment prêts à affronter ces épreuves. Ces dans ces moments éprouvants que nous découvrons, bien souvent, combien la présence de certaines personnes nous est précieuse. Si nous avons fait l’expérience de cela, il est facile de comprendre que chacun d’entre-nous peut être cette personne précieuse pour quelqu’un. Cela demande parfois des efforts, des renoncements, des sacrifices. Lorsqu’ils sont vécus par amour, ils prennent une toute autre valeur.

Je voudrais souhaiter à nos familles de savoir toujours plus s’attacher à l’essentiel, à ce qui est capable de nous combler, sans encombrer notre quotidien. L’évolution technique est une bonne chose, tant qu’elle demeure au service e l’homme. Il est si facile de se laisser gagner par le vertige de la possession, de la performance technique, d’investir non seulement tout notre temps, mais aussi tout ce que nous sommes dans ces réalités, en oubliant l’essentiel. La famille, où les membres ne se choisissent pas, mais se reçoivent comme un don, est un lieu d’expérience de l’essentiel. Sans cesse, elle exige de ses membres de revenir à l’essentiel, dans la prévenance, l’attention, la bienveillance. Elle nous oblige à choisir, et à demeurer maîtres de nos vies.

Je voudrais souhaiter à notre société de se libérer de ses peurs, de ses angoisses, de ses certitudes. Mais la société ne changera pas si chacun de nous ne change pas. Puissions-nous prendre chacun notre place, non pas comme des consommateurs passifs, mais comme des membres actifs, partie-prenante de son bien.

Je voudrais souhaiter à nos communautés paroissiales de s’attacher à chercher toujours plus par la prière, la pénitence et la charité, à connaître et à aimer le Christ Jésus notre Seigneur. Il est la source de toute paix et de toute justice. Il est lui-même cette paix et cette justice. Notre vie chrétienne aussi bien au cœur de l’assemblée chrétienne, que dans nos activités personnes quotidiennes, doit toujours plus être un témoignage rendu à la présence et à l’amour de notre Dieu.
Découvrir cela, c’est découvrir que notre bonheur, c’est quelqu’un : le Christ. Tant que nous ne faisons pas l’expérience de ce bonheur que notre Dieu nous accorde, notamment dans la célébration de l’eucharistie et du sacrement de la réconciliation, nous risquons de demeurer de simples spectateurs, des observateurs de la foi.

 

abbé Bruno Gerthoux, curé de Robion et des Taillades