De la confession... Encore ? Toujours !

4 septembre 2021

En allant faire un tour vendredi soir à la fête foraine de Robion, même s’il y avait peu de monde, eu égard au temps, j’ai été abordé par quelques jeunes. Le premier m’a interpellé en me disant « mon père ! Je veux me confesser ! ». D’autres sont venus, intéressés par la conversation.

Ils m’ont cependant rapidement déclaré qu’ils n’étaient pas catholiques, mais fidèles d’une autre confession. Toutefois, plusieurs choses m’ont marqué. Tout d’abord, il n’y avait aucune honte à s’adresser au prêtre, même si cela aurait pu passer, à première vue comme un amusement de leur part. Et ils se sont adressé à moi en m’appelant « mon père ». Ensuite, la conversation et les questions étaient sérieuses, ils avaient un vrai intérêt et une vraie curiosité d’une part à rencontrer un prêtre, à pouvoir lui parler et lui poser des questions. Enfin, ce qui a retenu leur attention, c’est la confession. Leur connaissance de la foi chrétienne est sans doute très limitée et partielle, cependant ils savent ce qu’est un prêtre et ils savent que les chrétiens pratiquent la confession, le pardon des péchés.

Cela est d’autant plus touchant que des catholiques, plus ou moins pratiquants, me demandent : « la confession ? Ca existe toujours ? ». Et leur question, malgré le point d’interrogation, a le ton d’une affirmation péremptoire et évidente ! Il n’est pas rare de voir sur mon passage, des personnes qui se retournent, et de les entendre dire « tu as, c’est un prêtre ! », comme s’ils avaient vu un extra-terrestre ! Parfois, cela s’accompagne de rires ou de moqueries.

Bien sûr, l’Eglise ne se limite pas aux prêtres, mais ils sont les témoins vivants de cette communauté chrétienne qu’ils servent. Évidemment, la vie chrétienne ne se limite pas à la confession, mais avons-nous conscience du trésor qui nous est donné par ce sacrement, et le témoignage qu’il porte pour ce monde ? Le regard de personnes étrangères à la foi chrétienne peut nous aider, parfois, à prendre conscience de l’importance de ce que nous avons et que parfois, nous négligeons !

Abbé Bruno Gerthoux, curé de Robion et des Taillades