Disciples missionnaires

6 mai 2018

Notre pape François insiste beaucoup sur le fait que les chrétiens doivent être des disciples missionnaires. C’est tout le contraire de ce que seraient des spectateurs passifs ou des touristes consommateurs.

Nous devenons disciples missionnaires par le baptême. En effet, c’est ainsi que nous entrons et commençons cette vie de disciples missionnaires. Le baptême est un commencement, une semence qui nous est confiée pour que nous en prenions soin, que nous la fassions porter du fruit avec la grâce de Dieu. C’est constitutif même de ce qu’est notre baptême.

Le disciple se met à la suite d’un maître dont il apprend aussi bien par ses enseignements que par sa façon de vivre et d’agir. Cela implique non seulement une connaissance du maître que l’on suit, mais aussi de prendre du temps pour être avec lui, demeurer en sa présence, lui faire une place dans notre vie. La vie et la foi chrétienne ne sont ni un spectacle que l’on regarde en spectateur passif, ni un pays que l’on visite en touriste.

Aussi, ce que nous cherchons dans notre vie et notre foi chrétienne, ce ne sont pas des connaissances pour enrichir notre culture, des émotions esthétiques ou des souvenirs en forme de carte de postale ou de sentiments nostalgiques, comme si c’étaient des fins en soi. Ce que nous devons chercher, de tout notre cœur, de toute notre âme, c’est connaître et aimer notre Dieu. C’est Lui que nous devons chercher, Lui que nous devons aimer, Lui que nous devons écouter, Lui que nous devons suivre.

La conséquence et le fruit de cette recherche, de cette rencontre, c’est le désir enthousiaste de le faire connaître, de témoigner de son amour, de transmettre sa grâce. Cette connaissance, cet amour nous poussent à agir, à oeuvrer, à donner. L’Eglise ne peut se réduire à être un monument que l’on visite, et encore moins un musée ou un supermarché. Nous ne pouvons nous contenter d’être des spectateurs passifs ou des touristes consommateurs de la foi. La fidélité à notre foi, c’est d’être des disciples missionnaires. 

abbé Bruno Gerthoux, curé de Robion et des Taillades